Histoire de l'origine des cotations d'escalade américaines
Le système Yosemite Decimal System
Le système de cotation Yosemite Decimal System (YDS) a été développé dans les années 1950 par des grimpeurs du Sierra Club en Californie, notamment dans le parc national de Yosemite. Avant l'introduction du YDS, les systèmes de cotation existants étaient moins uniformes et souvent régionaux.
Le YDS a été conçu pour fournir une évaluation claire et standardisée de la difficulté des voies d'escalade. Il comporte plusieurs classes :
Classe 1 à 3 : correspond à de la randonnée et du trekking en terrain accidenté.
Classe 4 : correspond à de l'escalade facile, souvent utilisée pour les passages nécessitant l'utilisation des mains.
Classe 5 : correspond à de l'escalade technique, nécessitant l'utilisation de la corde pour la sécurité. C'est ici que les subdivisions commencent, par exemple, 5.0, 5.1, jusqu'à 5.15 et au-delà.
À partir des années 1960, des suffixes alphabétiques (a, b, c, d) ont été ajoutés pour affiner encore plus les cotations au sein de chaque niveau numérique, reflétant des variations subtiles dans la difficulté.
Le système de cotations de bloc V-Scale
La cotation V-Scale a été développée par John "Verm" Sherman à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Elle tire son nom du surnom de Sherman, "Verm".
Ce système de cotation commence à V0 et augmente de manière linéaire, sans limite supérieure définie, en fonction de la difficulté perçue des problèmes de bloc. Contrairement au YDS, il ne subdivise pas les niveaux avec des suffixes alphabétiques.
Le V-Scale est rapidement devenu le standard pour la cotation des blocs aux États-Unis, apprécié pour sa simplicité et son adaptabilité.
Ce système de cotation commence à V0 et augmente de manière linéaire, sans limite supérieure définie, en fonction de la difficulté perçue des problèmes de bloc. Contrairement au YDS, il ne subdivise pas les niveaux avec des suffixes alphabétiques.
Le V-Scale est rapidement devenu le standard pour la cotation des blocs aux États-Unis, apprécié pour sa simplicité et son adaptabilité.
Tableau des cotations en escalade de difficulté :
Cotation YDS | Cotation Française | Description |
---|---|---|
5.0 | 2 | |
5.1 | 2+ | |
5.2 | 1 | Voies très faciles, presque comme de la marche en terrain accidenté. |
5.3 | 2 | Voies faciles, nécessitant un peu plus d'équilibre et d'effort. |
5.4 | 3 | Commence à nécessiter des techniques de base d'escalade. |
5.5 | 4a / 4b | Voies faciles mais demandant une bonne maîtrise des techniques de base. |
5.6 | 4c | Voies faciles à modérément difficiles, introduction à des mouvements techniques. |
5.7 | 5a / 5b | Modérément difficile, nécessitant des techniques d'escalade et de la force. |
5.8 | 5c | Voies plus techniques, demandant de la précision et de la force. |
5.9 | 6a | Voies assez techniques, nécessitant un bon niveau de maîtrise technique et physique. |
5.10a | 6a+ | Voies difficiles, nécessitant une bonne technique et condition physique. |
5.10b | 6a+ | Voies difficiles avec des mouvements encore plus techniques et de force. |
5.10c | 6b | Voies très difficiles, demandant une excellente technique et une bonne force. |
5.10d | 6b | Très difficiles, nécessitant une excellente condition physique et technique. |
5.11a | 6b+ / 6c | Voies très exigeantes techniquement et physiquement. |
5.11b | 6c+ | Encore plus exigeant que 6c, nécessitant une maîtrise parfaite des techniques d'escalade. |
5.11c | 6c+ | Voies extrêmement difficiles, nécessitant un très haut niveau technique et physique. |
5.11d | 7a | Voies extrêmement difficiles, encore plus exigeantes que 7a. |
5.12a | 7a+ | Voies extrêmement difficiles, nécessitant une performance maximale. |
5.12b | 7b | Très techniques et très difficiles physiquement, exigeant une condition exceptionnelle. |
5.12c | 7b+ | Extrêmement exigeantes, nécessitant une performance d'élite. |
5.12d | 7c | Extrêmement difficiles, nécessitant des capacités d'escalade de très haut niveau. |
5.13a | 7c+ | Voies réservées à l'élite, nécessitant une préparation et des capacités exceptionnelles. |
5.13b | 8a | Voies extrêmement difficiles, demandant une performance de niveau mondial. |
5.13c | 8a+ | Voies extrêmement difficiles, très techniques et physiquement éprouvantes. |
5.13d | 8b | Voies encore plus exigeantes que 8b, nécessitant une performance de niveau mondial. |
5.14a | 8b+ | Voies de très haute difficulté, nécessitant une préparation exceptionnelle. |
5.14b | 8c | Voies extrêmement exigeantes, pratiquement réservées aux meilleurs grimpeurs. |
5.14c | 8c+ | Voies de très haute difficulté, nécessitant une condition physique et technique optimale. |
5.14d | 9a | Voies parmi les plus difficiles du monde, nécessitant des capacités exceptionnelles. |
5.15a | 9a+ | Voies extrêmement rares et extrêmement difficiles, nécessitant une performance d'élite. |
5.15b | 9b | Voies de la plus haute difficulté possible actuellement, pratiquement réservées aux meilleurs grimpeurs mondiaux. |
5.15c | 9b+ | Voies théoriquement possibles mais extrêmement rares, demandant une condition physique et technique exceptionnelle. |
5.15d | 9c | Voies les plus difficiles du monde à l'heure actuelle. |
Histoire de l'origine des cotations d'escalade françaises
Les cotations de difficulté
C'est en 1935 que Lucien Devies, grand alpiniste français, chef du GHM et rédacteur en chef du magasine Alpinisme, magasine de référence de l'époque, publie une proposition de gradation des difficultés dans les Alpes Occidentales. Cette échelle de cotation mesure la difficulté de la voie dans sa globalité. C'est l'avènement des cotations de montagne sous forme de lettre : F (facile), AD (assez difficile), D (difficile), TD (très difficile), ED (extrêmement difficile).
En 1943 Lucien Devies fait évoluer cette échelle de cotation en ajoutant une notion de gradation de passage à l'aide d'une échelle numérique allant du 1er degré au 6e degré. Une course de montagne est alors côté dans sa globalité avec l'échelle en lettre par exemple D mais avec une précision du passage le plus dur avec un chiffre par exemple 5e degré.
Le 6e degré représentant alors la difficulté maximum possible.
En 1947 le système de cotation évolue une nouvelle fois pour ouvrir davantage le 6e degré et affiner les cotations. C'est l'apparition des lettres allant de A à Z. On peut donc théoriquement obtenir des voies allant de 6A à 6Z.
Sous la pression des grimpeurs de Fontainebleau et surtout sous l'impulsion de l'UIAA (Union Internationale des Associations d'Alpinisme), le 7e degré est finalement ajouté en 1979.
Depuis, les performances des grimpeurs ont tellement évoluées que le système de cotation a suivi pour atteindre désormais le 9C.
Cotations de Bloc (Système de Fontainebleau)
Étant donné que la forêt de Fontainebleau est un site historique pour l'escalade en bloc, le système de cotation de bloc y est intrinsèquement lié. Les premières cotations ont été développées pour les blocs de Fontainebleau avant de s'étendre à d'autres sites d'escalade en France et dans le monde.
Les premières cotations de bloc à Fontainebleau, simples et peu nombreuses datent du début du 20e siècle.
Puis dans les années 1940-1950 les cotations alphanumériques apparurent pour une évaluation plus précise des blocs.
De nos jours le système de Fontainebleau pour les blocs est reconnu mondialement et utilisé dans de nombreux sites d'escalade en bloc à travers le monde.
Les premières cotations de bloc à Fontainebleau, simples et peu nombreuses datent du début du 20e siècle.
Puis dans les années 1940-1950 les cotations alphanumériques apparurent pour une évaluation plus précise des blocs.
De nos jours le système de Fontainebleau pour les blocs est reconnu mondialement et utilisé dans de nombreux sites d'escalade en bloc à travers le monde.
Tableau des cotations d'escalade de bloc :
Cotation Américaine (V-Scale) | Cotation Française (Fontainebleau) | Description Technique |
---|---|---|
VB | 3 | Bloc très facile, adapté aux débutants complets, similaires à l'escalade en salle sur de très grosses prises. |
V0 | 4 | Bloc facile, nécessitant une bonne utilisation des pieds et une force modérée. |
V1 | 5 | Bloc modéré, nécessitant une technique de base et une force légèrement supérieure. |
V2 | 5+ | Bloc demandant une meilleure technique et une bonne utilisation des prises intermédiaires. |
V3 | 6A | Bloc demandant une technique solide, des mouvements plus complexes et une force de corps entier. |
V4 | 6B | Bloc difficile, nécessitant une très bonne technique et une force significative. |
V5 | 6C | Bloc très difficile, exigeant une excellente technique et une force de haut niveau. |
V6 | 7A | Bloc extrêmement difficile, nécessitant une technique avancée et une force exceptionnelle. |
V7 | 7A+ | Bloc très complexe et exigeant, avec des mouvements techniques de haut niveau. |
V8 | 7B | Bloc de très haute difficulté, nécessitant une force et une technique élite. |
V9 | 7B+ | Bloc extrêmement difficile, demandant une précision parfaite et une force exceptionnelle. |
V10 | 7C | Bloc très technique et exigeant physiquement, réservée aux grimpeurs très expérimentés. |
V11 | 7C+ | Bloc nécessitant une technique de pointe et une force surhumaine. |
V12 | 8A | Bloc de niveau élite, avec des mouvements très complexes et une force extrême. |
V13 | 8A+ | Bloc extrêmement technique et exigeant, demandant une force exceptionnelle. |
V14 | 8B | Bloc de très haute difficulté, nécessitant une force de niveau mondial et une technique parfaite. |
V15 | 8B+ | Bloc de niveau mondial, nécessitant une force et une technique exceptionnelles. |
V16 | 8C | Bloc de l'élite mondiale, avec des mouvements extrêmement techniques et une force surhumaine. |
V17 | 8C+ | Bloc parmi les plus difficiles du monde, nécessitant une force et une technique de pointe. |
D'autres échelles de cotation mineures existent cependant comme par exemple au Royaume Unis, en Autriche, en Allemagne.
Pour connaître la correspondance entre toutes ces échelles de cotation rendez-vous sur Wikipédia.